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Photo olympique : entretien avec le photographe olympique Jeff Cable
Photographe professionnel et contributeur Friend with Vision Datacolor, Jeff Cable travaille régulièrement sur ses projets personnels et pour des clients commerciaux. Il organise également des expéditions photographiques aux États-Unis et dans le monde entier. Mais il est surtout connu pour les photos qu’il prend pour le Comité olympique américain. Il a ainsi couvert les huit dernières olympiades à Pékin, Vancouver, Londres, Sotchi, Rio, Pyeongchang, Tokyo et, tout récemment, Paris. Jeff a accepté de partager certaines de ses impressions avec nous, ainsi que des photos exceptionnelles capturées à l’occasion des Jeux olympiques de Paris 2024.
Vous avez une solide expérience des Jeux olympiques ; aviez-vous des attentes particulières en arrivant à Paris ? Si oui, quelles étaient-elles ? Si non, pourquoi ?
J’ai toujours des attentes particulières en arrivant à des Jeux olympiques. Pour moi, les Jeux sont un peu synonymes de stress : tous les deux ans, je dois organiser le transport et la logistique de mon voyage dans une nouvelle région. J’avais de grandes attentes pour la cérémonie d’ouverture, qui ne se sont hélas pas du tout concrétisées. Mais j’espérais également beaucoup des sites olympiques parisiens et, pour le coup, je n’ai pas été déçu.
Pouvez-vous nous guider dans votre processus photographique lors des Jeux olympiques ? Abordez-vous tous les sports avec les mêmes objectifs ? Si ce n’est pas le cas, quelles sont les différences ? (départs, arrivées, sites, etc.).
À chacun des Jeux que je couvre, mon but est de prendre des images qui vont plus loin que la photo standard. Je veux créer des photos différentes de celles capturées par les autres professionnels. Chaque sport est unique, et j’essaie, autant que possible, d’identifier son caractère propre et de le capturer de manière originale. Il peut s’agir de motion capture, d’un grand angle, etc.
Quels sont vos incontournables en termes d’équipement (appareils, objectifs, réglages, outils, accessoires, etc.) ?
J’ai passé la plupart de mon temps avec un Canon R1 et mon nouvel objectif RF 100-300 mm. Cette combinaison s’est avérée extrêmement utile lors de ces Jeux. Je n’ai pas réellement de valeurs de référence pour mes réglages : chaque sport est différent.
Quelle influence les photographes ont-ils aux Jeux olympiques du point de vue des spots de prise de vue, de l’éclairage, etc. ?
Nous n’avons quasiment aucune influence sur quoi que ce soit aux Jeux olympiques. Tout est très verrouillé, pour des questions de sécurité, bien sûr, mais également parce que les événements sont prévus pour la télévision. Nous ne devons jamais être dans le champ.
Que recherchez-vous lors des compétitions proprement dites ?
Je cherche le moment d’action ultime, l’instant où l’athlète réalise quelque chose d’extraordinaire et se trouve dans la meilleure position possible pour une photo. J’aime aussi intégrer les anneaux olympiques dans mon image, à l’arrière-plan, pour raconter l’histoire de la photo.
Selon vous, qu’est-ce qui fait une bonne photo ?
Beaucoup de choses entrent en jeu pour créer une bonne photo ! Comme je l’ai mentionné, la qualité peut venir de l’exploit de l’athlète, du lieu où je me trouve pour capturer le moment, de l’objectif installé sur mon appareil à ce moment-là, des réglages… J’essaie de planifier mes images autant que possible, mais la chance reste toujours un facteur très important.
Quels ont été les 3 meilleurs et pires moments pour vous lors de ces Jeux olympiques ?
Commençons par les pires moments. J’ai trouvé les cérémonies d’ouverture et de clôture particulièrement ratées. Elles étaient conçues pour la télévision. Pour un photographe sur place, c’était horrible. Concernant les bons moments, j’ai adoré photographier Simone Biles, j’étais très heureux de me trouver tout près des barrières lors des épreuves d’équitation à Versailles, et je garde également un souvenir extraordinaire de la médaille de bronze obtenue par l’équipe américaine de water-polo (j’ai eu la chance de le vivre avec eux, et même de porter la médaille !).
Avez-vous été surpris par certains aspects des Jeux cette année ?
J’ai été surpris par l’aspect physique des Jeux. Pas pour les athlètes, ça c’est normal, mais pour nous, les photographes. Les trajets à pied étaient bien plus longs que d’habitude, et nous avons dû grimper de nombreux escaliers avec tout notre équipement.
Y a-t-il un sport que vous préférez photographier ?
C’est un plaisir de photographier tous les sports olympiques, mais un des sites avait clairement ma préférence. J’ai adoré le terrain de beach-volley, tout près de la Tour Eiffel. Il était incroyable !
Vous avez photographié plusieurs Jeux olympiques. Est-ce que des choses ont changé au fil du temps ? Quelles sont les principales différences entre les Jeux de cette année et ceux des années précédentes ?
Les deadlines ont beaucoup changé au fil des ans. Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux et la rapidité des connexions Internet, le client veut obtenir les images presque instantanément.
Si vous pouviez donner un conseil à un photographe qui se lance dans la photographie olympique, quelle serait-il ?
D’être prêt à tout. Photographier les Jeux olympiques est une expérience dingue : les heures sont longues et on dort très peu. Les restrictions sont innombrables : routes fermées, changements de sites, règlements changeants… Il faut y être préparé.
Sur votre blog, vous mentionnez que vous n’avez que 15 minutes entre le moment où vous prenez la photo et celui où vous devez la transmettre à l’équipe. Pouvez-vous détailler ce processus (sélection des images, édition, etc.) ?
C’est généralement à peu près comme ça :
Avez-vous utilisé, lors de ces Jeux, de nouveaux appareils, objectifs ou outils que vous aimeriez ajouter à votre équipement ?
Le Canon R1 et le Canon R5 Mark II (que j’ai déjà commandés). Le nouvel objectif Canon RF 100-300 mm, que je possède désormais. Le seul autre produit que j’ai utilisé et que je ne possède pas est l’objectif Canon RF 10-20 mm. C’était très cool. Il m’en faudrait sans doute un !
Vous avez parcouru de nombreux kilomètres lors de votre séjour à Paris. Étiez-vous préparé à marcher autant ? Qu’est-ce que vous feriez différemment avec les informations que vous avez aujourd’hui ? (équipement plus léger, vêtements, etc.)
Je savais que j’allais être amené à beaucoup marcher, mais je ne m’attendais pas à autant d’escaliers ! Je marche généralement entre 10 et 15 kilomètres chaque jour lorsque je suis chez moi, donc je suis bien préparé.
Y a-t-il une photo que vous avez prise et qui, selon vous, capture l’esprit des Jeux de cette année ? Ou une image que vous préférez ?
Sans aucun doute le coucher de soleil pris depuis le site où se déroulaient les épreuves de beach-volley. Cette image montre Paris dans toute sa splendeur.
Est-ce qu’il y a une image que vous avez l’impression d’avoir manquée ?
Il y en a trop pour toutes les citer ! Je n’ai pu assister à aucun match de l’équipe masculine américaine de basketball (j’avais d’autres engagements). Ça continue de me travailler encore aujourd’hui.
Un dernier commentaire sur votre séjour olympique à Paris ?
Comme tous les Jeux olympiques auxquels j’ai assisté, c’était à la fois épuisant et génial. Le rythme est fou, mais j’ai toujours du mal à réaliser ma chance de pouvoir vivre mes 8e Jeux. Je suis reparti avec de très belles photos, et j’ai eu l’occasion de partager mon expérience : mon blog a en effet plus de 700 000 lecteurs, et c’était très agréable de leur présenter les coulisses d’un tel événement mondial.
À propos de l’auteur – Jeff Cable
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