Comment j’utilise le ColorReader dans mon travail numérique

Je suis designeuse communication et je conçois depuis plus de vingt ans des supports de communication pour mes clients. Ceux-ci vont de la brochure à l’identité graphique globale, en passant par les sites web. Dans tous les moyens de communication, la couleur joue un rôle essentiel. La conception d’un logo est, par exemple, largement influencée par l’effet que produiront les couleurs choisies. Je commence en général par une idée de design exprimée en noir et blanc. Lorsque ce travail de forme est terminé, je commence à étudier la question des couleurs.

À ce stade, les combinaisons de couleurs qu’on trouve dans la nature ou dans des photos peuvent me servir d’inspiration. Avec le ColorReader, je peux mesurer les couleurs d’une image ou d’un objet et les enregistrer dans une palette.

Je peux alors utiliser Photoshop ou Illustrator pour convertir la valeur hexadécimale de la teinte en valeurs CMJN utilisables pour l’impression.

Cette fonction m’offre également une bibliothèque de couleurs où sont stockées par défaut des couleurs Pantone ou HKS. Je peux donc attribuer une référence de cette bibliothèque à une couleur que j’ai mesurée avec le ColorReader et pour laquelle je dispose d’un code hexadécimal unique.

Qu’est-ce que cela signifie pour moi en pratique ? Je peux maintenant collecter facilement les couleurs qui m’inspirent lorsque je me trouve en déplacement et les enregistrer sur mon téléphone portable pour une utilisation ultérieure. Le ColorReader facilite l’intégration des couleurs à mon travail numérique.

Mais j’utilise également le ColorReader à mon bureau, pour déterminer une couleur. Il s’agit parfois d’objets dont je veux identifier la teinte exacte : un vase, un jouet, ou même la page d’un magazine de mode ou de lifestyle.

« Avec le ColorReader, je dispose maintenant d’une alternative. Je peux déterminer la couleur mesurée en CIELAB ou en HEX. Ce n’est qu’après que je sélectionne le modèle de couleurs. »

Bien souvent, un client vient me voir sans fichier numérique, avec des dépliants et des brochures qu’il veut que j’utilise pour reproduire la forme et les couleurs du logo. Je peux prendre un nuancier et comparer les couleurs, mais l’opération prend beaucoup de temps pour identifier la teinte la plus proche. Et à ce stade, je ne sais pas s’il s’agit d’une couleur propre, d’une couleur pantone ou d’un autre standard. Le risque est donc important de prendre un nuancier pour identifier une couleur proche mais que celle-ci présente une forte déviation par rapport à la couleur réelle du logo. Avec le ColorReader, je dispose maintenant d’une alternative. Je peux déterminer la couleur mesurée en CIELAB ou en HEX. Ce n’est qu’après que je sélectionne le modèle de couleurs dans mon travail numérique.

Outils en ligne

« J’utilise donc les deux méthodes. Le ColorReader parce qu’il me donne toute la fiabilité nécessaire, quel que soit l’éclairage, et les outils en ligne. »

Il existe des outils très intéressants sur Internet. Mais je ne crois pas qu’il s’agisse d’alternatives au ColorReader : ce sont des compléments. Ces outils fonctionnent parfaitement bien avec le ColorReader. Parfois, vous trouvez une couleur mais vous ne voulez pas l’intégrer directement à votre travail numérique dans Photoshop : vous en êtes encore à la phase de collecte et d’inspiration.

Le Colorfinder de Pantone est une solution en ligne très utile pour toutes celles et ceux qui ne désirent pas intégrer leurs couleurs à Photoshop. Il vous suffit de saisir une valeur hexadécimale (mesurée avec ColorReader) ; le site vous suggère immédiatement des couleurs Pantone correspondantes.

https://store.pantone.com/fr/fr/color-finder

Si vous souhaitez obtenir rapidement les couleurs d’une image ou que vous avez besoin de toute la palette de couleurs d’une image, vous pouvez comme moi utiliser les outils https://imagecolorpicker.com/fr/ ou http://colormind.io/. Ceux-ci vous donnent la possibilité de charger votre propre image.

En général, je photographie les motifs qui m’inspirent à l’aide de mon smartphone, sans passer par une banque d’image pour trouver l’inspiration. La prudence est donc de mise. En effet, chaque smartphone interprète les couleurs de façon différente en fonction du fabricant et du modèle. Si je prends une photo sous une lumière artificielle, comme c’est souvent le cas lorsque je cherche l’inspiration dans la décoration d’une pièce, je dois faire très attention. Bien sûr, cela peut suffire pour l’inspiration. Mais le processus n’est pas standardisé. J’utilise donc les deux méthodes. Le ColorReader parce qu’il me donne toute la fiabilité nécessaire, quel que soit l’éclairage, et les outils en ligne.

Nina Seitz
Designeuse communication